En 1963, au sein de la ville de Tours, la vallée du Cher a été profondément modifiée. Afin de « transformer » des terrains inondables en zones constructibles, des remblais et des endiguements ont été réalisés. Le lit du Cher a été rectifié (rendu plus droit) et surtout élargi. Deux barrages à clapets ont été aménagés sur chacun des bras du Cher, formant en amont le plan d’eau de Rochepinard. Ces travaux ont modifié la dynamique fluviale du Cher. Les photographies aériennes à gauche illustrent bien la modification du lit du Cher avant et après aménagement.
Suite à ces grands travaux, des sédiments ont commencé à s’accumuler en amont du barrage de Rochepinard.
Cet ensablement a suscité des interrogations :
• En réhaussant le lit, la ligne d’eau en crue est-elle augmentée ? Le risque inondation est-il accentué ?
• L’ensablement pourrait-il déstabiliser les ouvrages hydrauliques, notamment les digues et le barrage de Larçay (via un phénomène « d’érosion régressive » ?
• L’ensablement risque-t-il de limiter la pratique des sports et loisirs nautiques ?
Afin de répondre à ces questions, l’Établissement public Loire a réalisé entre 2014 et 2016 une étude visant à :
• Identifier les causes des ajustements géomorphologiques du Cher sur la période historique (1950-2014) et récente (2002-2014), et plus précisément le phénomène de sédimentation dans la zone en amont des barrages de Rochepinard ;
• Clarifier les enjeux (inondation, stabilité des ouvrages, contraintes réglementaires) et de définir un ou plusieurs scénario(s) d’intervention visant à concilier à court terme la dynamique sédimentaire du Cher avec ces enjeux ;
• Proposer des éléments pour la gestion de la dynamique sédimentaire du Cher dans la zone tourangelle permettant de répondre aux enjeux.
Les rapports peuvent être téléchargés aux liens suivants : rapport 1, rapport 2.
Suite à cette étude, le syndicat de rivière Nouvel Espace du Cher (NEC) poursuit le travail, notamment via un partenariat avec l’Université de Tours.